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  Le mystère de la fusa...rouelle Le mystère de la fusa...rouelle  

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Auteur : LUPUS 49 le 14/09/2006 19:32:13
41082R20 - objets plombeux
salut fisch,je ne peux rester insensible à ce post,et pour cause !superbes moules ,bien sur je te rejoins avec force et conviction,ainsi que l'ami angeris,j'apprécie ses théories qui font preuve de bon sens,mais comme toi, j'évite la polémique
 
Auteur : Charly 49 le 14/09/2006 21:58:21
41082R21 - Salut Fish

Houai, c'est vrai ça, j'avais pas fait gaffe , j'ai mis deux ans avant de trouver ma première de ces petits objets plombeux que l'ont affectionnent particulièrement. Je les ai toutes trouvées dans le même coin ou presque et aucune autour de chez moi.

À propos, je suis assez souvent sur Rennes pour le boulot, sais-tu si ces moules sont visibles et, si oui à quel endroit ???

+ charly 49
 
Auteur : Fisch 35 le 15/09/2006 11:12:07
41082R22 - Expo
cher Lupus, désolé pour notre sortie avortée mais j'ai eu quelques préocupations qui ont remisé mon 1266 x au placard cet été. Nous reculons pour mieux sauter n'est ce pas?
Charly si tu souhaites voir ces petits moules, rien de plus simple, ils font partie d'une petite expo permanente dans la station de métro Ste Anne (objets et reproductions trouvés lors des travaux du métro et autres grattages).
Perso je trouve que ce genre d'expo devrait être généralisé pour sensibiliser les gens au respect du passé).
Voili voilu A + Fisch
 
Auteur : LUPUS 49 le 16/09/2006 08:39:36
41082R23 - salut fisch
pas de problème pour une prochaine sortie,amicalement LUPUS
 
Auteur : Jean-Philippe le 16/09/2006 10:50:04
41082R24 - ...
Je remets ici un article que j'avais déjà posté sur le forum il y a quelques temps (n°26388). Je l'avais retrouvé dans la revue mensuelle de l’école d’anthropologie de Paris de 1896:

La fabrication du fil est une des premières et des plus importantes étapes de toute civilisation. Elle précède nécessairement le tissage et la confection des véritables étoffes. Aussi la trouvons-nous déjà à l'âge de la pierre (époque robenhausienne). La station lacustre de Robenhausen a fourni abondamment du fil et des étoffes diverses. L'archéologie classique nous montre la fabrication du fil fortement développée et même grandement en honneur chez les peuples les plus anciens : les Égyptiens, les Assyriens, les Grecs, les Étrusques, etc. L'ethnographie américaine précolombienne fournit aussi la preuve que les peuples les plus avancés du Nouveau Continent savaient produire du fil et que cette industrie était fort en honneur chez eux. Partout la femme était employée à filer; partout aussi l'appareil de filage était des plus simples. Qu'on le prenne dans les temps préhistoriques, dans l'ethnographie américaine ou chez les nations les plus civilisées de l'antiquité, il est toujours le même. Il se compose d'une quenouille, d'un fuseau et d'un peson ou volant — nommé fusaïole — pour régler le mouvement du fuseau. Les millions et millions de femmes qui depuis les temps préhistoriques ou les périodes historiques de l'ancienne Égypte se sont servies du fuseau ont employé des milliards et des milliards de fusaïoles. Il en est parvenu jusqu'à nous des quantités considérables, et pourtant rien n'était et n'est même encore moins connu.
La Revue mensuelle de l'École s'est déjà occupée par deux fois de ce qui concerne les fusaïoles en terre cuite. J'en ai parlé et donné quatre figures dans ma Chronique de juillet 1894, p. 224; et Giuseppe Bellucci, dans le numéro de janvier 1895, p. 27, a figuré et décrit de fort intéressantes fusaïoles italiennes des XVIe ou XVIIe siècles, note qu'il a plus largement développée en avril de la même année dans une élégante plaquette intitulée : Usi nuziali dell' Umbria. Nous allons nous occuper aujourd'hui des fusaïoles en plomb. Il est important de bien établir la question car la fusaïole qui s'était maintenue jusqu'à nos jours disparaît complètement devant les progrès de l'industrie. Elle régnait en maîtresse depuis les temps les plus reculés, jusqu'au XVIe siècle, où apparut le rouet, conception d'un homme de génie dont le nom est resté complètement inconnu. Ce fut le rouet qui donna l'idée de la filature mécanique inventée en Angleterre au milieu du XVIIIe siècle. Le fuseau, avec sa fusaïole, lutta encore trois siècles contre le rouet et les métiers mécaniques. Dans mon enfance, c'est-à-dire dans la première moitié du XIXe siècle je l'ai vu encore grandement employé. II a maintenant complètement disparu devant les immenses progrès faits par la filature mécanique. Il est curieux de voir la modeste et pourtant utile industrie du filage à la main s'exercer pendant une longue série de siècles sans que personne s'occupe d'elle. Produisant en immense quantité un objet de première nécessité, personne ne faisait attention à elle. Ses appareils si simples et si peu nombreux, que l'on voyait constamment, restaient inconnus non seulement du public savant, mais même du public penseur! N'est-ce pas une image frappante de la démocratie !…
Aussi lorsqu'on a découvert des fusaïoles, on n'a pas su leur donner une attribution. Déclarer que c'étaient des pesons de fuseau a été une grande hardiesse, presque une découverte. La démonstration est faite maintenant pour les fusaïoles en terre cuite. Nous allons achever celle qui concerne les fusaïoles en plomb.
Ces dernières sont des anneaux à trou central et circulaire pour introduire le bout du fuseau. Le pourtour est assez épais, mais encore plus large qu'épais par suite d'un aplatissement des faces supérieure et inférieure, dont la partie extérieure est généralement ornée d'un crénelé en relief. Ainsi que je l'ai exposé à la Société d'anthropologie, séance du 6 juillet 1893, p. 461, du temps où tout ce qu'on ne connaissait pas était attribué aux Gaulois, on les a considérées comme des monnaies gauloises. Cette opinion a encore été exposée en 1861, par de Widranges dans un travail intitulé: Des anneaux et des rouelles. Antique monnaie des Gaulois. Cet auteur, dans ses planches, figure quatre fusaïoles en plomb. Comme on ne les a jamais rencontrées dans les trésors monétaires et qu'on les a constatées au bas des fuseaux de certaines femmes bretonnes, ces fusaïoles ont maintenant tout à fait disparu des médailliers. Pourtant elles figurent encore dans certaines collections parmi les objets gaulois et romains. Ainsi au musée des antiquités nationales de Saint-Germain, qui devrait être un musée modèle, faisant loi en fait de science, on voit encore ces fusaïoles figurer dans une vitrine des séries romaines. La salle où elles se trouvent a été ouverte il y a moins de dix ans, sous la savante direction de MM. Alexandre Bertrand et Salomon Reinach. II y a là 30 à 40 fusaïoles en plomb habilement placées entre les fusaïoles en terre cuite et les rouelles en métal. Si le rapprochement des fusaïoles en terre cuite est exact comme emploi industriel, celui des rouelles, qui dans l'antiquité étaient les équivalents de nos médailles de l'Immaculée Conception, n'a pas de fondement malgré l'assertion de quelques auteurs. Les fusaïoles, faciles à perdre et d'un emploi tellement commun, tellement général qu'on pourrait dire trivial, étaient en matière de peu de valeur, terre ou plomb, très exceptionnellement bronze. Les rouelles au contraire, comme amulettes, si elles étaient en plomb ou en potin pour le peuple, étaient en bronze, en argent et en or pour les gens riches.
Il nous reste à bien établir l'âge des fusaïoles en plomb?
Les folkloristes ont dûment établi que les fusaïoles en plomb étaient encore communément employées en Bretagne. Ils en ont recueilli non seulement au bout des fuseaux des fileuses, mais ils ont trouvé aussi les moules qui servaient à les fabriquer. Ainsi pour la Bretagne, il est incontestable que les fusaïoles en plomb ont été en usage jusqu'à nos jours. Cet usage remonte-t-il aux Romains, remonte-t-il aux Gaulois? Ce n'est pas probable car toutes les fusaïoles en plomb ont le plus grand air de famille. I1 n'est pas admissible que pendant deux mille ans un petit objet usuel, de fabrication facile, se soit maintenu sans varier dans sa forme et dans son ornementation. Toutes les fusaïoles en plomb sont ornées au pourtour d'un crénelage des plus uniformes. L'archéologie ne nous offre aucun exemple d'une persistance pareille.
Il y a plus, les fouilles sérieuses n'ont pas donné des fusaïoles en plomb dans les milieux romains. Je n'en citerai que deux exemples. Miln a fouillé avec le plus grand soin les ruines d'une villa romaine à Carnac. Il en a extrait des objets très divers, mais pas de fusaïoles en plomb; pourtant nous sommes-là eu pleine Bretagne. De Roucy a fait exécuter pour Napoléon III, d'immenses fouilles dans des milieux romains de la forêt de Compiègne. Les récoltes ont été des plus abondantes. Elles remplissent un grand nombre de vitrines du Musée de Saint-Germain. Pourtant parmi les fusaïoles en plomb de ce musée, il n'y en a que trois de la forêt de Compiègne, sans indication précise de localité, par conséquent ne provenant pas des milieux romains qui sont toujours cités avec soin. Cela confirme pleinement ce que je disais plus haut que les fouilles romaines sérieuses ne donnent pas des fusaïoles en plomb.
Il me reste à citer un échantillon qui vient d'être offert à la collection de l'École d'anthropologie par M. Delseriès, inspecteur primaire à Saint-Claude (Jura).
Il a été trouvé isolément dans un champ, commune de Lamoura, canton de Saint-Claude, vers la frontière Est de la France. C'est un anneau en plomb qui a tous les caractères de ceux de Bretagne, de ceux du Musée de Saint-Germain et de tous les autres. Comme eux il est orné au pourtour d'un crénelage en relief, mais entre ce crénelage et le trou central il y a de chaque côté une inscription :
Dessus : IEHAN GRVET
Dessous : PATER-1604
C'est le nom du fondeur Jean Gruet, père. Ce nom est encore assez répandu dans la région. 1604 nous donne la date de la fusion. Cette fusaïole n'est donc guère plus ancienne que celles de Bretagne.
Nous sommes par conséquent en droit de conclure que ces anneaux de plomb, à bords crénelés, ont servi jusqu'à nos jours de fusaïoles et qu'ils remontent au plus au moyen âge. Les Romains n'en faisaient pas usage. Nous devons donc les retirer des séries romaines dans nos collections et nos musées.




 
Auteur : LUPUS 49 le 16/09/2006 11:35:25
41082R25 - pour j.p
salut,et merci J.P,pour cet exposé trés interressant,mais au risque de m'exposer comme un trublion,je me poSe encore quelques questions,pourquoi tant de disparité de formes,de tailles et surtout de poids,certaines ne font que quelques grammes,et j'ai du mal àimaginer leur fonction de peson ? le sujet est passionnant,mais pour moi le doute subsiste,voir photo jointe,
 
Auteur : Charly 49 le 16/09/2006 14:17:01
41082R26 - Merci

Merci pour le renseignement Fish,

Je me souviens très bien des travaux de ce métro et du bor......l de circulation, je travaillais à Rennes à l'époque.
Promis, dès ma prochaine visite, je fais un saut à la station St Anne.

Amicalement.

Charly 49

 
Auteur : Valère (28) le 19/09/2006 14:42:58
41082R27 - ,
il y a qlq années, j'avais trouvé 3 fusarouilles SOUS le sol dallé d'une maison trogloditique, sol et salle creusée datant du XVIème

ça confirme ;o)


 
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