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  L' argent des carrĂ©s creux L' argent des carrĂ©s creux  

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Auteur : olive le 16/02/2006 22:17:22
29399R20 - 29399R19
bonsoir blé P
je te confirme que les alliages d'argent se comportent bien comme les autres.
Comme tu dis les diagrammes de phases de ces alliages c'est coton !!!
(je pourrai Ă  l'occasion t'envoyer un diagrame d'amalgme (argent etain mercure avec et sans cuivre(avec ou sans phase gamma 2))
De meme l'augmentation des propriétés mécaniques de ces alliages ne devaient pas etre le but recherché mais plutot le contraire, surtout si les coins étaient en bronze !!!! une frappe à température ambiante des flans n'aurait pas permis de frappé beaucoup de monnaies par usure prématuré de ceux ci.
Par contre je ne suis pas sur qu'arnold soit pret Ă  te laisser polir sa monnaie(et je le comprend !!!!!), une analyse X de surface lui conviendrait certainement mieux !!!!!
A+

 
Auteur : Evelyne le 16/02/2006 22:47:59
29399R21 - paleocorrosion
Oui, il n'y a pas que la corrosion intergranulaire.
Il y aussi une fragilisation microstructurelle due à plus ou moins grande concentration d'impuretés (avec le temps et selon l'environnement) sur les bords des 'grains'. La cohésion des grains est ainsi affectée dans son ensemble ou localement.

Et puis il peut y avoir combinaison des 2 : corrosion ET déséquilibre structurel.
En ce qui concerne l'argent, je crois comprendre que la taille des grains (et Blé-P vient d'aborder le sujet) est également un facteur déterminant dans le processus de fragilisation du métal (il y a une étude dispo sur Net à ce sujet, ' The role of grain size in embrittlement of
archaeological silver' de R.J.H. Wanhill - mais encore et toujours en anglais - on la trouve en tapant Ă  la suite les mots clefs suivants : grain size embrittlement).

Il y est précisé que la taille moyenne des grains est un facteur secondaire déterminant ; plus ils sont gros, plus :
* la pénétration de la corrosion intergranulaire est accrue.
* la concentration d'impuretés métalliques sur les bords des grains est facilitée, ce qui accentue le processus de fragilisation microstructurelle (perte de cohésion).
A cela il faut ajouter des phénomènes de microfissures, toujours sur les bords des grains, qui créent ainsi des 'couloirs de fragilisation'..

C'est un sujet intéressant mais j'ai comme l'impression qu'il a du mal de sortir du domaine de la recherche appliquée. Cela dit, une voie vers une nouvelle discipline semble ouverte depuis quelques années, dans le champ assez large de la 'science des matériaux culturels' : cette discipline est la paléocorrosion (La Revue de Métallurgie de septembre 2002).

De toutes façons, et plus généralement - et cela fut dit - le fait de sortir un objet métallique du sol (par ex une monnaie, au hasard ) modifie son environnement et le processus de corrosion est susceptible de reprendre, plus ou moins rapidement.

L'enjeu est de protèger l'objet comme 'témoin du passé', le plus efficacement possible, mais comment ?

D'abord en étudiant le phénomène de corrosion : la paleocorrosion est ainsi définie comme l'étude de la corrosion des matériaux métalliques... anciens ou plus récents auxquels est attachée une valeur 'culturelle' Puis en stabilisant le processus de corrosion :
Le traitement peut être chimique (avec moult précautions) , électrochimique ou... physique : plasma d'hydrogène ('Son principe est de créer un milieu comportant des espèces métastables et réductrices, qui ont une atfinité marquée vis-à-vis des composés chlorurés et réagissent avec ceux-ci en les dissociant. Cette technique, bien que datant dans son principe d'une trentaine d'années, est encore dans une phase de développemenl. Les résultats obtenus sont cependant suffisamment probants pour que des installations pilotes fonctionnent désormais en continu dans des laboratoires spécialisés' : extrait de La Revue de Métallurgie, déjà citée).
Bonne nuit


 
Auteur : Blé-P le 17/02/2006 08:57:36
29399R22 - Tout Ă  fait...olivelyne
,

La corrosion se fait très toujours dans l'interface grain - joint dans la partie la plus fragile. Pour la raison évidente que le milieu du grain ne sera accessible que quand la périphérie sera bouffée. Le composant le moins résitant est bouffé en premier.

Il y a un second type de corrosion qui est la corrosion par piqure (carroserie en milieu salin). Une fissure est initiée, et il se forme une pile électrochimique entre composés identiques car l'atmosphère est différente à différentes profondeur de fissure mais qu'il faut équilibrer les potentiels.

Si les grains sont gros, la quantité de composants devant se retrouver dans les joint de grain reste la même, mais est répartie sur un faible nombre de grains.
Quand les grand sont gros, la surface pour ''couper'' un objet en deux est faible. Avoir de nombreux petits grains permet d'augmenter la surface d'adhérence ''mécanique''. (Entre une ligne et cette ligne suivant des petites fractale, le chemin est augmenté)

La cristallo dendritique, je ne me rappelle plus trop...
Il y a la cristalo homogène : le métal cristallise autour d'un premier noyeau du même métal,
Il y a la cristlo hétérogène : le métal cristallise autour d'une ''impureté'' (un peu comme la neige qui tombe quand il y a de la poussière pour ''nucléer''
La cristallo dendritique, c'est la propagation de la cristallisation de manière dendritique c'est à dire en forme d'aiguilles. (On voit ça quand on met de l'eau sur un pare-brise gelé, cela prend presque d'un coup et se propage en fractale. Je pense que cette propagation peut intervenir sur une nucléation homogène ou hétérogène et que ça n'y change rien) Le fait de solidier selon ce mode doit avoir de bonnes différences mécanique. D'un côté on a un réseau d'aiguilles qui partent dans toutes les directions, dans l'autre des grains identiques dans toutes les directions. La vitesse de solidification doit faire migrer différemment les composants, et au lieu de se trouver en périphérie de chaque gros grain, les migrants doivent se trouvés enfermés le long des dendrites.

La corrosion doit ensuite se passer de la même manière entre dendritique et non dentritique, mais la dispertion des joint de grain ne suis pas le même motif.

La corrosion, on m'a dit que c'était vraiment pas simple, je crois que les mêmes éléments de base doivent pouvoir justifier tout et son contraire.

a+
 
Auteur : olive le 17/02/2006 12:45:51
29399R23 - 29399R22
voici une photo ( plus nette que l'autre) présentant des dendrites sur une auriol.
A+
 
Auteur : Blé-P le 17/02/2006 14:01:09
29399R24 - Tout Ă  fait !
,

On voit bien la différence entre les espèces de globules pour les structures non dendritiques, et les arretes entremelées pour les structures dendritiques.

a+
 
Auteur : arnold le 17/02/2006 14:28:15
29399R25 - Bonjour tout le monde
Ne pensez pas que je me sois lassé du sujet..au contraire, je lis avec beaucoup d'intérêt vos interventions et je vous en remercie...je me rends compte que le sujet est très pointu et demande quand même pas mal de connaissances dans des domaines bien spécifiques, qu' il faudrait que je potasse ( car pour être honnête: je suis quand même un peu largué )
Pour mettre en évidence cette fameuse granulométrie de l'argent voici la photo d'une obole de Marseille dont la tranche est cassée...je suis d'ailleurs content de pouvoir donner une utilité à cette pièce car son état m'avait toujours laissé un sentiment de dépit.
Merci encore Ă  tout le monde...
 
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