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Auteur : tasgliatos le 07/02/2006 21:38:43
29209R0 - découverte, grotte
[315] Salut Ă  tous !

Voici, un article interessant, paru dans le figaro ! Celui-ci traite de la découverte d'une grotte préhistorique en Charente.

Il me semble déja avoir lu un post à ce sujet, mais je n'arrive pas à le retrouver .... En tout cas, en voici un peu plus sur cette découverte !


En Charente, mystère autour d'une grotte Anne-Marie Romero
[07 février 2006]

À VILHONNEUR (Charente), à quelques kilomètres au sud d'Angoulême, la découverte d'une nouvelle grotte préhistorique plonge les spécialistes dans la perplexité. «En tout et pour tout, explique le conservateur régional de l'archéologie de Poitou-Charentes, M. Baratin, la grotte nous a révélé une main négative entourée de peinture noire, des ponctuations rouges et noires et quelques ossements humains et animaux entassés dans un éboulis.» La pratique de ces mains soufflées est un marqueur de datation bien connu et situe la grotte à la période gravettienne, c'est-à-dire à environ 27 000 ans BP (before present). En revanche, contrairement au communiqué publié par le ministère de la Culture, M. Baratin affirme qu'il n'y a pas trace de gravures, notamment celle d'un visage humain, comme l'ont affirmé d'autres sources.


Dans cette contradiction, il faut surtout voir la précipitation avec laquelle la nouvelle a été annoncée, avant même que les analyses basiques n'aient pu être réalisées. La salle ornée de cette «peinture», indique en effet le communiqué, a été découverte par des spéléologues en novembre dernier, alors qu'une équipe d'archéologues du musée d'Angoulême, dont fait partie Jean-François Tournepiche, y travaillait depuis trois ans en compagnie de chercheurs de l'université de Bordeaux.

Restes organiques


On n'a donc pas encore pu procéder à la datation au carbone 14 des ossements, ce qui nous fournira des informations déterminantes. Soit ces restes organiques sont arrivés là fortuitement et n'ont aucune relation avec le tracé de la main, soit ils sont contemporains de la main, ce qui serait beaucoup plus intéressant et ferait de Vilhonneur un site comparable à la grotte de Cussac, découverte en 2001, en Périgord.

A Cussac, près de Lalinde, face aux incontournables bisons, chevaux et mammouths, auxquels s'ajoutent trois femmes «entières», cinq squelettes d'hommes avaient été retrouvés, dont un complet en connexion anatomique, ce qui évoque une inhumation volontaire. Cette découverte, unique au monde, a lancé les préhistoriens sur la piste des «prêtres artistes» qui ont tracé les dessins et auraient pu être enterrés, comme un privilège exclusif, dans ce lieu sacré.


A Vilhonneur, on n'en est pas encore là. Mais la main négative, en soi-même, est du plus grand intérêt. On sait maintenant qu'elles étaient réalisées grâce à des pigments soufflés autour d'une main apposée sur la paroi. Lorsque les pigments sont rouges, ils sont à base d'oxyde de fer et non datables. S'ils sont noirs et à base de manganèse, non plus, mais s'ils sont constitués de charbon de bois, une matière organique, on peut les dater au C 14.

Des mains d'enfants


Jean Clottes, conservateur général honoraire du patrimoine et spécialiste mondial du paléolithique, a beaucoup travaillé sur ces mains, qui, dit-il, «sont caractéristiques du gravettien (– 27 000 à – 22 000 ans) et à la rigueur de l'aurignacien (– 40 000 à – 27 000 ans) mais qui semblent disparaître ensuite, au solutréen et au magdalénien (époque de Lascaux)». Datations qu'il a lui-même confirmées dans la «grotte des mains» de Gargas (Hautes-Pyrénées), un lieu extraordinaire couvert de plus de 200 mains négatives. Là, des esquilles d'os fichées dans les fissures du rocher ont été datées et fournissent, elles aussi, une fourchette de – 27 000 à – 26 000 ans.


«Le sanctuaire le plus riche en mains, après Gargas, explique-t-il, est la grotte sous-marine Cosquer, dans les calanques de Marseille. Là, nous avons identifié 65 mains gauches d'hommes et de femmes, mais pas d'enfants. En revanche, à 2,20 mètres du sol, il y a bien des mains enfantines imprimées dans l'argile molle, ce qui implique qu'un adulte a porté ces enfants à bout de bras afin de leur faire poser la main sur la paroi.»


De ces mains, on en découvre partout, en France, à Pech Merle, à Arcy-sur-Cure et à Chauvet, en Espagne, à Bornéo, dans le bush australien, en Patagonie, au Sahara. «Un chercheur, Jean-Michel Chazine, qui a travaillé à Bornéo, poursuit Jean Clottes, a mesuré ces mains et a constaté que l'index et l'annulaire des hommes et des femmes avaient des dimensions différentes et en a conclu qu'un bon nombre de ces pochoirs étaient féminins.»


Mais que signifient-elles ? Dans sa théorie sur le chamanisme de la préhistoire, élaborée avec son collègue sud-africain Lewis Williams, «sur la base de théories énoncées en 1950 par l'historien roumain des religions, Mircea Eliade» – et encore très contestée dans les milieux spécialisés –, le même Jean Clottes pense que cette apposition de la main humaine sur la paroi de la caverne peut avoir matérialisé le contact entre le monde visible et celui des esprits. «Ce geste simple de souffler de la peinture autour de la main a certainement une signification magique très forte. La main, en effet, disparaît et s'intègre dans le rocher. Ce pourrait être un moyen de sacraliser la caverne ou de s'approprier une parcelle de son pouvoir surnaturel.»

Enfin, il est intéressant de savoir que la grotte de Vilhonneur est voisine de quelques centaines de mètres de celle du Placard, une mine d'informations extraordinaire allant du paléolithique moyen (époque des néandertaliens) à l'âge du bronze. Découverte à la fin du XIXe siècle, ses 15 mètres de stratigraphie ont d'abord été massacrés à la pelle. Mais l'abbé Breuil en a repris la fouille et c'est Le Placard qui lui a permis d'élaborer sa chronologie du paléolithique.

Comme c'est devenu désormais la règle, le Ministère de la Culture a précisé que la grotte de Vilhonneur ne serait pas ouverte au public. En revanche, précise Jean-François Tournepiche, «une équipe va maintenant être constituée afin de poursuivre les recherches de cette grotte très complexe sur le plan géologique et probablement très ancienne puisqu'on y a trouvé des restes d'hyènes».


Voila, interessant non ?!

Tasgliatos



 
Auteur : siciphe le 08/02/2006 00:17:52
29209R1 - commentaire
[105]
C'est intéressant ! même qu'un représentant du public , interdit de visite aurait déclaré '... avec cette interdiction , j'ai la hyène ...'
Désolé , fallait la faire !
Merci de votre information mon cher Tasgliatos . Bien Ă  vous
 
Auteur : la flute le 08/02/2006 00:29:06
29209R2 - pour la grotte c est
le post 29115 de roy02.mes amities et bonne soirée ..la flute ..
 
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