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Auteur : gpatrick le 27/10/2005 13:12:08
22274R0 - identif medaille
pouvez vous me donner des info sur cete medaille
trouvé dans le 91 merci atous a bientot patrick
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Auteur : Sitting-Bull le 27/10/2005 13:36:28
22274R1 - L'Aigle et l'Aiglon.

Bonjour.

Médaille probablement frappée pour le retour des cendres de l'Aiglon le 15 Décembre 1940.

Le retour de l’Aiglon en France.

Un évènement historique qui fut aussi, dans sa simple grandeur, le plus impressionnant des spectacles.

Minuit. Sur le Paris nocturne est tombé l’habituelle chape de silence et d’obscurité…Il pleut: une petite pluie froide, mêlée de glaçons et de neige… Dans la vaste cour qui va de la place Vauban au dôme sous lequel se trouve le tombeau de Napoléon Ier, deux cent gardes républicains, formant une double haie, sont debout, immobiles.

C’est ce soir que l’Allemagne rend à la France le corps du duc de Reichstadt qui depuis 1832 dormait son dernier sommeil à Vienne, dans le caveau des Capucins. 15 décembre 1940: exactement cent ans, jour pour jour, après l’inhumation de Napoléon aux Invalides.

Cependant était arrivé à la gare de l’Est le fourgon spécial aménagé en chapelle ardente qui contenait le corps du prince impérial. Des officiers allemands l’accompagnaient. Minute émouvante quand, devant les quelques Français réunis sur le quai, les lourdes portes métalliques glissèrent, rejetant de part et d’autres une fine poudre de neige accumulée dans les rainures, linceul immaculé qui était peut-être bien celui-là même tombé du ciel viennois au moment de l’exhumation du corps de la chapelle des Capucins, car, comme il y a cent-ans pour l’Empereur, toutes ces cérémonies se sont déroulées par une température glaciale.

Deux soldats de la Wehrmacht se placèrent aussitôt devant la porte grande ouverte et, figés comme des statues, montèrent une dernière garde d’honneur jusqu’au moment où un détachement armé vint chercher le lourd cercueil de bronze pour le conduire aux Invalides. Minuit allait sonner. Vingt-quatre hommes furent nécessaires pour hisser le pesant cercueil sur un affût d’artillerie remorqué par un tracteur.

Le cortège se forme alors, dans la nuit et sous le grésil. Des motocyclistes ouvrent la marche. Quelques autos suivent et le char funèbre parcourt à lente allure le boulevard de Strasbourg, le boulevard de Sébastopol, les quais de la Seine: il sera 1 h 20 du matin quand il parviendra aux Invalides.

Depuis plus d’une heure, derrière les grilles, l’attendent les personnalités officielles, quelques invités et les membres de la presse. Il y a là l’amiral Darlan, qui représente le gouvernement, le général de la Laurencie, le général Laure, chef du cabinet militaire du maréchal Pétain. Parmi les ombres à aspect fantômatique qui font les cent pas on distingue: M. Abel Bonnart, M. Sacha Guitry, M. Marcel Deat.

Le spectacle était grandiose par sa simplicité: sous la neige fondue, qui, par rafales, balayait la vaste cour, les deux rangées de torches grésillantes traçaient une voie lumineuse qui montait jusqu’à la chapelle grande ouverte; tout au fond, où le père, dont on croyait sentir la présence matérielle, attendait son fils, ce fils qui lui avait été arraché à peine agé de trois ans.

Mais la longue, la bouleversante veillée allait prendre toute sa signification. D'une voiture descend M. Abetz; l’amiral Darlan se porte à sa rencontre. Puis des bruits, des roulements sourds se font entendre; sur la place Vauban, plongée dans l’ombre, on perçoit des commandements, on distingue des silhouettes qui s’affairent.

Et soudain, porté par des soldats allemands, paraît, puis franchit la grille le sarcophage du roi de Rome. Les têtes se découvrent; quelques mètres sont parcourus et le cercueil est déposé sur une estrade basse. Alors, l'ambassadeur d'Allemagne se porte à la rencontre de l'amiral Darlan et, en quelques mots, lui fait remise du précieux dépôt au nom du Führer. L'amiral Darlan le remercie. Un commandement bref: les soldats allemands font demi-tour et franchissent à nouveau la grille. Pendant quelques minutes, le cercueil demeure là, seul, face au Dôme.

Un autre commandement: à droite, à gauche, des gardes républicains se rapprochent du cercueil, saisissent les traverses de bois sur lesquelles il repose, le soulèvent et, lentement, penchés sous le faix, se mettent en marche. L'instant est inoubliable et le génie du poète seul le pourrait peut-être exprimer.

Désormais, le duc de Reichstadt n'appartient plus qu'à la France. (...) Pas à pas, le cortège se rapproche des degrés de la chapelle. Les degrés gravis, le cortège contourne le tombeau de l’Empereur; involontairement, semble-t-il, les porteurs ralentissent encore leur marche: une seconde, même, ils s’arrêtent, à l’aplomb de la rotonde du fond de laquelle surgit l’immense tombeau de porphyre et de grès. Mais la marche reprend et le cercueil est déposé sur un catafalque placé devant l’autel. On le drape dans un immense drapeau tricolore. Un grand tapis violet, semé d’abeilles d’or, recouvre les marches au bas desquelles est massé le groupe des officiels. Les orgues jouent, mais tout est si mystérieux en cette nuit mystérieuse et auguste qu’il semble que ce ne sont plus des orgues, mais l’atmosphère toute entière qui vibre et résonne mélodieusement. Un bref service religieux se déroule. A deux heures, la cérémonie est terminée, du moins pour cette nuit.

Elle se renouvellera dans la matinée du lendemain, avec plus de pompe mais non plus d’épique beauté. Cette fois, ce sont des gardes à cheval en uniforme d’apparat, culotte blanche et parements écarlates, qui font la haie, et montent la faction d’honneur, sabre au poing. Une messe va être dite en présence du cardinal Suhard, archevêque de Paris, et du cardinal Baudrillart. La maîtrise des concerts Pierné chante le Requiem de Fauré. Les membres de la famille impériale et de la noblesse d’Empire sont là: SAI la princesse Napoléon, représentant le prince Napoléon, engagé au cours de la guerre dans la Légion étrangère sous le nom de soldat Blanchet; le prince Paul Murat et la princesse; les Suchet, duc d’Albufera; Masséna, duc de Rivoli; le prince d’Essling…… L’ambassadeur Otto Abetz représente le gouvernement allemand. Les autorités militaires, l’amiral Darlan, les généraux de La Laurencie et Laure, en civil (...) des conseillers municipaux de Paris et bien d’autres forment une nombreuse assistance.

Après la messe (...) l’amiral Darlan est venu déposer une immense couronne, dont le ruban aux trois couleurs porte simplement: Maréchal Pétain; cette couronne est déposée sur le tombeau de l’Empereur (...) A la sortie, de l’autre coté des grilles, une compagnie de soldats allemands et une musique militaire rendent les honneurs au passage de M. Abetz, de l’amiral Darlan et des généraux.

La foule, alors, est admise à défiler. Elle se pressera jusqu’à la tombée du jour. Puis, quand les portes des Invalides ont été fermées, sans témoins, le sarcophage du duc de Reichstadt a été transporté dans la chapelle où est le corps de Jérôme Bonaparte, là même où Napoléon attendit pendant vingt ans que son caveau définitif fût construit.

@+






 
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