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  Pointe de lance ?... Pointe de lance ?...  

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Auteur : Marc36 le 02/10/2005 16:19:57
20323R0 - Pointe de lance ?...
Bonjour,

Voici un artefact en silex (dimensions : 57 mm X 40 mm) trouvé au cours de mes nombreuses sorties sur le terrain. Je pense qu’il pourrait s’agir d’un morceau de pointe de lance Levallois, mais, n’étant pas un spécialiste, je n’en ai pas la certitude. Tous vos renseignements sont naturellement les bienvenus.

Marc36

 
Auteur : Syagrius le 02/10/2005 18:23:03
20323R1 - silex
bonjour

à première vue il ne semble pas s'agir de silex mais de quartzite. Ok pour levallois mais pas lance. Une vue de l'autre face aurait été bien-venue

cordialement

S.


 
Auteur : Djedj le 02/10/2005 19:56:22
20323R2 - Cailloux ?
Salut,

Industrie sur quartzite

Fin du bronze final début du 1 er âge du fer.

1100 av-JC à 800 av-JC environs.

Utilisation ?

Bonne soirée
 
Auteur : Syagrius le 02/10/2005 20:11:26
20323R3 - à Djedj
salut

oups, il ne me semble pas avoir les mêmes bouquins que toi, d'habitude le quartzite est utilisé comme outil au paléo moyen, et sous forme de galets en percuteur ou broyon au néo. Je pense que Vercingétorix, s'il repasse par ce forum, m'approuvera en disant qu'il n'a pas combattu Caïus Julius Caesar avec des lances en quartzite




 
Auteur : Marc36 le 02/10/2005 22:22:25
20323R4 - Mea culpa...
Merci pour vos réponses. C'est bien du quartzite et non du silex comme je l'ai dit précédemment, mais les connaisseurs que vous êtes auront très vite rectifié. Les deux côtés de cet artefact sont pratiquement symétriques et présentent la même apparence. Si ce n'est pas une pointe de lance, de quoi s'agit-il ? Auriez-vous une petite idée ?...

Marc36

P.S. Si une photo de l'autre face est nécessaire, dites-le moi, je vous la posterai demain.
 
Auteur : Syagrius le 02/10/2005 22:32:02
20323R5 - autre face
salut

eh ben oui j'aimerais voir l'autre face, c'est quoi comme département le 36

le bout étant arrondi, je pense que c'est un racloir sur éclat levallois et non une pointe, mais l'autre face devrait nous en dire plus

S.

 
Auteur : Djedj le 03/10/2005 07:39:33
20323R6 - Errare humanum est
Effectivement, nous n'avons pas les mêmes bouquins. L'industrie sur quartzite de l'âge du bronze est généralement inconnue du grand public et même de certains archéologues.

Certaines stations de la fin l'age du bronze regorge de pierre taillées dans des quartzites et il ont pu étudier la chaine opératoire du travail de shopping tool, étonnant non.

Sujet interessant, merci.

Bien cordialement.

 
Auteur : licaunais le 03/10/2005 09:10:15
20323R7 - analogie
la matière et la période (paléo. moyen), me font beaucoup penser aux industries en grès lustré de Verrières le buisson (Hauts de seine).
Mais c'est bien loin de l'Indre...
La matière de cette pièce est-elle locale?

bien cordialement


 
Auteur : Droopy le 03/10/2005 09:33:57
20323R8 - Euh
Djedj, tu ne racontes pas un peu n'importe quoi ?
Le Chopper et le Chopping Tool sont des tailles du paléolithique inférieur. Qu'est ce qu'ils viennnent faire dans l'âge du bronze ?



 
Auteur : Djedj le 03/10/2005 11:17:25
20323R9 - Ben ouais

Désolé de vous contredire mais le tranchant de ton galet taillé n'est pas érrodé donc je pens qu'il date de la fin du bronze final. Comment je le sait ? Un ami m'as donné un livre sur le sujet. J'aime les livres.

Bibliographie :
Jean-Michel Leuvrey, 1999. Hauterive-Champréveyres, 12. L'industrie lithique du bronze final, étude typotechnologique.
108p.,99 fig., 97 pl.
ISBN 2-94o347-21-2

Escusé moi pour cette desciption barbare, mais j'ai recopier ce qui était écrit.

A bientôt

 
Auteur : hb le 03/10/2005 11:39:28
20323R10 - sujet intéressant
bonjour,
à propos de l'ouvrage en question, j'ai trouvé ce résumé sur le net :

'Le village d'Hauterive-Champréveyres (canton de Neuchâtel, Suisse), daté du Bronze final, est situé sur la rive nord du lac de Neuchâtel et s'étend sur une surface de 8700 m2. Après la construction d'une digue et l'assèchement du gisement, il a fait l'objet de fouilles de sauvetage entre 1983 et 1986, réalisées dans le cadre des travaux de construction de l'autoroute A5. Deux horizons archéologiques, partiellement conservés, ont pu être datés par la dendrochronologie; le premier s'étend de -1050 à -1030, le second de -990 à -960. Les pieux couvrent, quant à eux, un éventail temporel nettement plus large (-1100 à -870).
Cette étude est consacrée à l'ensemble du mobilier lithique. Tout au long de cette recherche, nous avons tenté de proposer une classification pour chaque type d'outils, tout en définissant ses caractéristiques technologiques et ses phases opératoires successives. Cette démarche, largement utilisée dans l'étude des industries en silex ou en roche verte, nous a semblé également adaptée aux autres artefacts en pierre. Il est vrai que le mobilier présenté ici, à l'apparence fruste et aux formes peu variées, ne permettrait pas un champ d'observation important si l'on ne tenait pas compte de son aspect technologique et fonctionnel; notre but principal consistait précisément à démontrer que les industries lithiques protohistoriques trouvaient leur place dans l'histoire de la pierre taillée et qu'il s'avérerait dès lors tout à fait possible de les intégrer à un système typologique et technologique précis.
Le matériel de mouture, représenté par les meules dormantes et les molettes, reste encore relativement difficile à interpréter. À Champréveyres, où l'érosion des couches archéologiques a en grande partie modifié la distribution spatiale des artefacts, il est ardu de distinguer avec certitude les meules des molettes. C'est ainsi que nous nous basons uniquement sur les dimensions de ces pièces pour les dissocier les unes des autres. Il est dès lors probable qu'une partie des molettes sont de petites meules. Notons toutefois que la même méthode a été utilisée pour le matériel d'Auvernier-Nord et de Cortaillod-Est.
La classification des meules et molettes s'effectue en fonction de courbures longitudinale et transversale. Si ce critère convient parfaitement au matériel néolithique, ce n'est pas le cas pour les artefacts du Bronze final, qui ont des courbures très peu marquées; nous ne disposons toutefois d'aucun autre instrument de travail.
Outre la distinction entre meules et molettes, l'étude du matériel de Champréveyres met en évidence des changements morphologiques et fonctionnels. Au Néolithique, les meules sont allongées avec des surfaces actives concaves, les molettes petites et hémisphériques. Au Bronze final, les premières sont circulaires avec des surfaces planes, et annoncent sans aucun doute les meules rotatives; les secondes, plus longues que la largeur de la meule.
Le matériel de percussion n'est soumis, quant à lui, à aucune modification avant son utilisation. C'est le galet brut qui sert d'outil, ce qui rend laborieux tout essai de classification. En effet, si l'on se base sur la morphologie, on ne peut en aucun cas différencier les pièces aux fonctions multiples de celles qui auraient servi pendant longtemps. Et si l'on utilise leur fonction probable comme base de classification, seul un tout petit nombre pourra être pris en compte. Toutefois, à notre avis, le classement selon la morphologie des pièces est le plus judicieux, dans la mesure où il permet d'englober l'ensemble du mobilier.
Pour notre part, nous avons volontairement axé cette recherche sur les fonctions potentielles des percuteurs. La comparaison entre le mobilier archéologique et les séries expérimentales a remis en question certaines idées préconçues. D'un point de vue morphologique, il se distingue du matériel néolithique par une sélection pétrographique plus diversifiée – la roche verte n'est plus le matériau de prédilection – et des dimensions et des poids plus élevés. Ces différences sont étroitement liées à la fonction même de l'outil: durant le Néolithique, une grande partie du matériel de percussion a servi au débitage du silex et à la confection des haches en pierre, alors qu'au Bronze final, il doit être mis en relation avec la mouture et le broyage des céréales. La présence de percuteurs aux surfaces de percussion facettées pourrait bien se révéler typique du Bronze final, dénotant un changement dans les méthodes de réalisation des surfaces actives. En dépit de toutes nos tentatives, il reste toutefois quasi impossible de déterminer leurs utilisations précises: ni la forme, ni les traces ne permettent vraiment d'aborder ce problème. À l'avenir, il est incontestable que ce type d'artefacts devra être étudié en se basant sur d'importantes séries expérimentales, ce qui permettra sans doute de s'en faire une vision plus concrète.
Les galets taillés sont également un des éléments importants de ce travail. Ces pièces, aussi appelées choppers et chopping-tools, ont trop souvent été considérées comme des outils de fortune. Bien que l'étude des 381 galets taillés de Champréveyres ait démontré un certain nombre de dissemblances avec les industries du Paléolithique ancien, elle a aussi permis de mettre en évidence des analogies morphologiques et typologiques avec ces dernières. Ainsi, des différences notables interviennent généralement dans les variantes technologiques. En effet, les techniques de taille mises en œuvre pour réaliser le tranchant de l'outil sont très variées, même si leur unique but consiste à aménager le bord taillé. Parmi ces artefacts, on trouve des galets au débitage tout à fait anarchique: il s'agit des galets nucléiformes, qui rassemblent aussi bien les attributs des choppers et chopping-tools que des nucléus. La présence d'éclats retouchés montre, quant à elle, que dans certains cas ce sont les éclats qui sont recherchés, et qu'ils peuvent aussi bien provenir des déchets de taille d'outils que de nucléus. La fonction des choppers et chopping-tools reste encore mal définie. Une grande partie de ces pièces présente peu de traces visibles à l'œil nu; seules quelques-unes montrent des écrasements très marqués sur les tranchants, ce qui indique qu'elles ont pu servir au travail des matières dures. Toutefois, en l'absence de séries expérimentales importantes, il est prématuré d'aller plus avant dans ce type d'interprétation.
Le petit mobilier est également difficile à cerner. En effet, ces outils, d'une exécution simple, comportent peu d'éléments discriminants pour les classer; par ailleurs, il n'est pas toujours aisé de saisir leurs différentes techniques d'exécution et d'utilisation. L'analyse de ce mobilier a cependant permis de préciser les choix de l'homme face à la matière première, de mieux comprendre les différentes techniques de mise en forme et d'approcher la fonction de ces artefacts. C'est dans cette mesure qu'il nous a semblé important de présenter la totalité de ce mobilier un peu méconnu.
Loin d'avoir atteint pleinement ses objectifs, cette étude démontre l'importance du travail de la pierre durant le Bronze final, mais aussi la difficulté qu'il y a à traiter ce type de mobilier. Quelle que soit la démarche adoptée, la simplicité de l'outil, due à sa réalisation selon des techniques ancestrales, ne permet pas de procéder à une interprétation très poussée. Toutefois, si le mobilier lithique de Champréveyres n'apporte pas des renseignements aussi complets que ceux obtenus par l'étude de la céramique ou des artefacts en bronze, il contribue grandement à la connaissance de la technologie, démontrant qu'à aucun moment l'humanité n'a cessé de travailler cette noble matière qu'est la pierre.'
______________________________________________________
En revanche, je ne demeure pas convaincu que l'artéfact présenté soit nécessairement issu d'un même faciès : on ne peut, à partir de l'étude d'un site, déduire une généralité typologique. Les sites de l'age du Bronze sur lesquels j'ai fouillé ou prospecté présentaient parfois des artéfacts en quartzite ou en grès, mais il s'agissait de l'utilisation opportuniste de meules à bras usagères qui avaient été débitées, les éclats récupérés étant de leur coté peu caractéristiques dans leur morphologie : les protos avaient besoin de quoi trancher, ils ont pris ce qu'il y avait.
Je pense ainsi qu'il est difficile de caler chronologiquement l'éclat sur le cliché. Paléo, néo ou proto? Seul le contexte demeure éclairant dans un tel cas.
Mais pour en revenir à l'ouvrage, il parait particulièrement intéressant, merci pour la référence.
cordialement,

Hervé.
 
Auteur : hb le 03/10/2005 11:46:07
20323R11 - précision
euh, une précision : quand je parle dans mon post des 'sites de l'age du Bronze sur lesquels j'ai fouillé ou prospecté', je précise que c'était de manière autorisée.
on ne sait jamais.
;-))
 
Auteur : licaunais le 03/10/2005 11:46:29
20323R12 - à Djedj
Salut,
il s'agit d'un éclat . Pourquoi parler de galet?
Quant à l'érosion, cela dépend cetainement du grain et de la qualité de la quarzite. A Verrières le buisson, dont j'ai parlé précédemment, l'industrie sur grès lustré n'est pas spécialemnt érrodé et pouratnt date du paléo. moyen...
De plus la technique de taille évoque le levallois, typique du paléo. moyen.
Je ne pense pas qu'il faille être aussi catégorique concernant le bronze final, hypothèse qui pour moi semble bien peu probable.

Peut-être que le contexte permettrait d'être plus affirmatif
 
Auteur : Djedj le 03/10/2005 11:54:36
20323R13 - Bonjour
Ce n'est qu'un cailloux ?

Le monde ''scientifique'' se crèpe le chignon à ce sujet et je vous renvoie à la bibliographie d'origine.

Préhistorien, protohistorien, des historien....Quelle histoire.

Bonne journée


 
Auteur : Djedj le 03/10/2005 12:00:15
20323R14 - Excusez moi
J'ai oublié de félicité hb pour son article de la station de Hauterive Champréveyre. A tu lu les article de la stationlacustre de Concise ? Même problématique avec les galets taillés, si tu as de la documentations ou une biblio, je suis preneur.

Merci


 
Auteur : hb le 03/10/2005 12:09:04
20323R15 - pour djedj
avec le copier-coller, ça va vite!
Pour ce qui est de la zone que tu évoques, désolé, mais ma bibliographie (et ma bibliothèque) est plutôt axée sur les faciès lithiques et céramiques de ma région de recherche.
cordialement,

Hervé.
 
Auteur : Marc36 le 03/10/2005 15:23:39
20323R16 - ...
Bonjour à tous,

Merci pour toutes vos réponses. Je ne pensais pas que ma demande susciterait une telle passion et un tel débat. Mais ne dit-on pas que c'est de la discussion que finit par jaillir la lumière ?!...
Comme promis, de nouvelles images de cet artefact qui vous permettront, peut-être, de m'en dire un peu plus à son sujet.

Marc36

N.B. Ces images ne sont pas entreposées sur le serveur de DP !







 
Auteur : LesGobes63 le 03/10/2005 20:13:08
20323R17 - quarzite
Je trouve sur mon site préféré du matériel de quarzite aussi, si je ne me trompe pas. Je passe des photos si ça intéresse quelqu'un.

Cordialement.
 
Auteur : preo45 le 06/10/2005 13:59:43
20323R18 - ???
difficile de voir de manière formelle l'action humaine pour cette pièce....

cordialement


 
Auteur : Djedj le 06/10/2005 14:26:22
20323R19 - Bonjour preo 45


Comme tu le sais rien n'est formel, même le mot formalité est une formalité, bref rien n'est jamais sur à 100 %

Mais là j'crois qu'c'est clair.

Y a pas photo.

Pour la datation, la discution est en cour mais pour le débitage c'est clair, non ?


Avec mes plus plates révérences.


 

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