Auteur : diplodocus le 26/09/2025 14:29:10
n°142718R20 - mĂ©reau |
[1760] 
l'idée de la serpe est bonne. ( d'où vignoble , vin)
Voici ce que j'ai lu , qui permettra peut être de connaitre son utilité dans ce cas précis
C’est au XIIIe siècle que la destination ecclésiastique prédomine pour l’emploi de ces petits flans, d’abord en plomb puis en étain. Ces méreaux, qui donnaient droit à une portion de pain et de vin, étaient distribués dans les abbayes et dans les chapitres aux chanoines, à leur entrée ponctuelle dans le chœur lors de la célébration des offices. Les chanoines pouvaient en faire profiter les pauvres, ou les accumuler au profit de l’abbaye. .
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Auteur : Pascalusdudix le 26/09/2025 14:53:29
n°142718R21 - . |
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Auteur : fouduroi le 26/09/2025 15:06:12
n°142718R22 - . |
Oui,
c'est une des fonctions des méreaux.
Mais quand ils étaient distribués aux chanoines, ils n'avaient pas une iconographie de ce type.
Les chanoines recevaient un méreau quand ils participaient à un office, une réunion,un événement. C'était parce qu'ils méritaient une récompense. Le terme méreau (ou merel) vient de merere en latin, qui signifie mériter.
Ici, vu l'iconographie,je pense que c'était réservé aux ouvriers travaillant dans les vignes et que ce n'était pas parce qu'il avaient assisté à quoi que ce soit, mais que c'était plutôt un méreau ayant une fonction de monnaie de substitution. Le clergé ne s'est pas enrichi par hasard.
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Auteur : Pascalusdudix le 26/09/2025 15:24:45
n°142718R23 - . |
Je pense pareillement !!!
Et puis j'imagine mal un méreau distribué aux chamoines sans aucun signe religieux sur le méreau....
Source :
Taille de la vigne, dans les Heures à l'usage de Rome, fin XVe siècle, Ms 134, folio 3.
Bibliothèque municipale d'Angers.
© Bibliothèque municipale d'Angers/Cliché CNRS-IRHT
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Auteur : Pascalusdudix le 26/09/2025 15:52:45
n°142718R24 - . |
Source : archives départementales de l'Aube :
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Depuis le Haut-Moyen Âge, les évêchés et les monastères possédèrent des vignobles. Pour la messe (communion sous les deux espèces), pour l'hospitalité (offrande du vin aux invités), et pour se fortifier après les gros travaux. Dans le strict respect de la Règle de saint Benoît qui recommandait l’autonomie, grâce au travail effectué parallèlement à la prière, les abbayes cisterciennes entretenaient directement leurs vignes et produisaient elles-mêmes leurs vins. C'est ainsi que Clairvaux, dès sa fondation, posséda des vignes sur le coteau bien exposé qui borde son mur de clôture Nord.
Pendant les XIIe et XIIIe siècles, Clairvaux connut un essor économique considérable, comme plusieurs abbayes bourguignonnes créatrices de crus célèbres aujourd’hui. L'abbaye contrôla notamment un vaste domaine viticole réparti sur toute la région, à partir de plusieurs grands celliers viticoles (Baroville et Colombé-le-Sec) ainsi que de nombreuses caves (Fraville, Urville, etc.). Au point de faire commerce de ses vins.''''''
Fraville avait donc une cave réputée.
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Auteur : fouduroi le 26/09/2025 16:04:01
n°142718R25 - . |
Et je ne sais pas si tu as remarqué mais c'est aussi une serpe à hachette, comme celles que j'ai suggérées.
Voici un agrandissement et aussi un autre tableau du XVe siècle où l'on voit aussi ce même type de serpe.

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Auteur : Pascalusdudix le 26/09/2025 16:13:35
n°142718R26 - . |
Oui, j'avais choisi exprès.
Concernant le travail de la vigne à Clairvaux, le travail était réalisé par des moines convers.
Leur statut les destinait aux travaux manuels liés à l’abbaye, y compris à l’extérieur de la clôture, n’étant pas tenu de participer à tous les offices de la communauté. Ils étaient en fait considérés comme laïcs par le Droit Canon.
Les frères convers étaient des religieux chargés de la mise en valeur des domaines de l’abbaye, alors que les moines de chœur consacraient leur temps à la prière, à l’étude et à la copie des manuscrits.
Le Bâtiment des convers, long de 74 m, avec cellier et réfectoire semi-enterrés et dortoir à l’étage, comprend 13 travées à trois nefs par niveau. Le cellier est voûté d’ogives en plein cintre et l’ancien dortoir possède des voûtes d’arêtes. On pense que ce bâtiment a été commencé avant la mort de saint Bernard. Par son espace, sa lumière et la pureté de ses lignes, l’édifice reste un témoignage irremplaçable de l’architecture cistercienne du XIIe siècle. L’acoustique remarquable du dortoir en fait aujourd’hui un espace privilégié pour la musique.
Bâtiment des convers :
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Auteur : Pascalusdudix le 26/09/2025 16:34:30
n°142718R27 - . |
Le 'réseau des granges'
Avec un cellier, 6 granges, 1 832 hectares de bois et 355 hectares de terres
cultivables, l’abbaye de Clairvaux possède déjà une activité économique largement
bénéficiaire à la mort de Bernard.
L’idéal cistercien de pauvreté qu’il prêche, basé sur le travail, la prière, l’isolement
et les dons, est brisé dès les premiers achats de terres que refusait Bernard.
Au XIIIe siècle, ce mode d’acquisition prend le pas sur les dons, avec pour
conséquence l’incroyable essor économique de l’abbaye.
Le 'réseau des granges' comptera jusqu’à 44 centres d’exploitation agricole et
industrielle, oĂą travaillaient les frères convers. Ces religieux barbus, non soumis Ă
toutes les règles de la vie monastique, effectuent les tâches domestiques et les
travaux à l’extérieur de l’abbaye. L’activité économique de l’abbaye de Clairvaux
prospère alors dans de nombreux domaines :
- agriculture (4 000 hectares de terres labourables, permettant au XIIIe siècle de
distribuer chaque mois 1 300 miches de pain aux pauvres) ;
- viticulture (230 hectares de vignes et une cuve d’une capacité de 500 tonneaux) ;
- sylviculture (15 000 hectares de forĂŞts) ;
- élevage (60 à 400 porcs par grange et un troupeau de 5 000 ovins au XVe
siècle) ;
- sidérurgie ;
- exploitation du sel.
La proximitĂ© de Troyes et Bar-sur-Aube, vĂ©ritables capitales Ă©conomiques Ă
l’époque des foires de Champagne, et les nombreuses franchises obtenues dans
tout l’Occident placent l’abbaye au cœur du commerce médiéval permettent de se
constituer un patrimoine foncier et financier considérable avec, outre 25 000
hectares de terres, quelque 133 maisons et 43 moulins lui appartenant au XIVe
siècle. À ce patrimoine s’ajoutent les rentes en espèces perçues par les moines,
violant les principes fondateurs de l’ordre cistercien mais permises dès la fin du XIIe
siècle...
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Auteur : Pascalududix le 27/09/2025 10:45:33
n°142718R28 - . |
Voici donc une nouvelle prise de vue avec une lumière naturelle sans exposition au soleil.
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Auteur : Pascalududix le 27/09/2025 10:46:26
n°142718R29 - . |
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Auteur : Pascalududix le 27/09/2025 10:48:26
n°142718R30 - . |
Afin d'avoir une idée des couleurs, j'ai placé quelques objets à côté.
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Auteur : fouduroi le 27/09/2025 12:29:16
n°142718R31 - . |
Hello Pascal,
Que penses-tu du résultat?
Pour moi, c'est mille fois mieux que les premières,  
Mais tu as détouré le méreau , tu lui as remis une ombre et tu as mis le tout sur un fond gris créé digitalement (photoshop ou autre).
Ton travail est très bien fait, bravo. Mais alors pourquoi n'avoir pas fait un vrai gris (celui-ci a 8 de rouge en trop, 1 de vert trop peu et 1 de bleu en trop)
A mon avis, même si ton travail est impeccable, il est préférable de prendre un vrai fond gris dès le départ, et le laisser. Comme ça, s'il y a une dominante due à la lumière, on peut corriger l'image si l'on sait que le fond était vraiment gris.
Dans mon métier, on met toujours une charte de gris à côté des objets photographiés pour avoir une référence sûre , qui nous dira si les couleurs sont correctes ou si l'on doit corriger.
VoilĂ 
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Auteur : Pascalududix le 27/09/2025 12:34:21
n°142718R32 - . |
Dans l'étude des éléments numismatiques de Montségur : les méreaux de la période médiévale - Essai d'interprétation et perspectives de recherche par Jacques LABROT, un méreau représente un outil.....
'''Ce méreau représente un maillet de tailleur de pierre ou d'ouvrier de chantier entre un blason à chevron et une fleurs de Lys. Ce type s'apparente aux plombs trouvés par Forgeais dans la Seine et qu'il interprète comme des méreaux de corps de metiers attachés aux maisons royales ou féodales.''''
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Auteur : Pascalududix le 27/09/2025 12:39:16
n°142718R33 - . |
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Auteur : fouduroi le 27/09/2025 12:45:27
n°142718R34 - . |
Pour la photo de groupe oui, tu as dû manger des gâteaux.
Mais pas pour les deux autres ... pourquoi?
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Auteur : Pascalududix le 27/09/2025 16:24:37
n°142718R35 - . |
Toutes les dernières photos sont prises sur un fond de carton.
J'ai juste rajouté un fond gris et une petite ombre, et un petit cadre aussi.
Un peu de bricolage avec 'Gimp'.

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Auteur : Pascalududix le 27/09/2025 17:35:06
n°142718R36 - . |
Juste une petite théorie, à ce stade des recherches, et à mon humble niveau de connaissances :
Aujourd'hui encore, la culture de la vigne nécessite, régulièrement (taille, liage, palissage et vendange) le renforcement des équipes d'ouvriers viticoles.
Même si les rendements, au moyen âge, sont différents, ces 'pics' d'activités existaient déjà . Surtout à la période des vendanges. Cette période est cruciale, car parfois très courte en fonction des aléas climatiques.
A l'époque de Bernard de Clairvaux, ces contraintes existaient déjà et le renforcement des ouvriers viticoles (convers) était certainement nécessaire.
Le recours à des ouvriers journaliers était sans doute nécessaire.
Les secteurs d'exploitation sont assez espacés.
En l'occurrence, les vignes situées sur le secteur de Fraville sont situés à 5 km de l'abbaye de Clairvaux.
J'imagine que ces journaliers, étaient hébergés et nourris dans les fermes avoisinantes, gérées par les moines cisterciens. Dans cette période de trouble (invasions, guerre de cent ans...) il fallait garantir la sécurité des fermes. Un repas ainsi qu'un hébergement pour les journaliers étaient indispensable.
L'utilisation d'un méreau, rappelant l'activité et la destination de l'hébergement pouvait être utile.
Juste une idée, valant ce qu'elle vaut.
A suivre....

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