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Pour en finir avec les votives : |
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Auteur : Manu02 le 30/11/2010 12:56:30
n°92184R0 - Pour en finir avec les votives : |
[889] Bonjour, non ce n'est pas un coup de gueule mais juste un petit article issu de mon blog. j'attends vos réactions.
On voit souvent des haches qualifiées de « votives » uniquement parce qu’elles ne font que quelques centimètres. Ce constat, faux à 99%, oblige à redéfinir ce qu’est une lame de hache et quelles en sont ses fonctions.
Définition du caractère votif :
Selon Wikipédia, le dépôt d’un objet votif est destiné :
- Soit à appuyer une demande auprès d’une divinité
- Soit à remercier d’une grâce obtenue
- Soit afin de se rappeler à la mémoire de la divinité invoquée
Voyons si une lame de hache polie de 3 cm. peut être considérée de « votive » ?
DĂ©finition et usage :
La meilleure définition de la hache Néolithique est sans doute celle de Leroi-Gourhan : « Quels que soient les matériaux mis en œuvre, le lieu et l’époque d’utilisation, les haches sont, du point de vue technique, des outils composites comprenant une lame tranchante ajustée à un manche, qui travaillent en percussion lancée ». Dans la plupart des cas, le manche ou même la gaine ont disparu et seule subsiste la lame.
Parmi ces lames, on distingue 2 grandes familles, les haches (l’axe du fil de la lame est parallèle par rapport à celui du manche) et les herminettes (l’axe est perpendiculaire).
Mais, même derrière le terme de hache, il faut imaginer plusieurs outils.
Encore aujourd’hui, les bûcherons utilisent plusieurs types différents de hache :
- la hache d’abattage et la cognée, pour abattre les arbres et débiter les billes
- la hache Ă Ă©brancher les troncs Ă terre
- la hache Ă refendre, ou merlin, ou coin, pour fendre les billes dans leur longueur
Chaque hache a un type de forme adapté à sa fonction. Pour illustrer cette diversité, on peut prendre l’exemple des nombreuses « hache marteaux » en bois de cerf qui sont utilisées au Néolithique récent comme « coin » pour refendre le bois et produire des planches.
Les études de Pierre Pétrequin en Nouvelle-Guinée confirment que les formes, les fonctionnements et les fonctions des haches sont en relation plus moins directe avec la composition des milieux arbustifs exploités (forêt primaire ou secondaire, espaces plus ou moins ouverts, etc.).
Comprendre l’importance du cycle de vie de la lame :
Une lame de hache est un objet dynamique. Une fois emmanchée à l’état du « neuf », la lame va subir 2 altérations fréquentes liées à la nature violente de son usage :
- Elle peut se casser, ce qui va entrainer un refaçonnage et une nouvelle forme
- Elle va s’user, entrainant un réaffutage et une nouvelle forme
On parle de cycle d’usage normal, (usure du fil du tranchant par émoussage ou esquillage qui nécessite un réaffûtage des biseaux par polissage) et un cycle de cassure entraîne une reprise plus ou moins importante de l’objet, pouvant conduire à une transformation totale.
Selon la thèse d’Eric Thirault portant sur un corpus de 1222 haches alpines, il constate que 15% des lames ont une preuve visible de cassure (chiffre en dessous de la réalité car on ne peut identifier un refaçonnage complet).
Les études menées sur à Chalain dans le Jura, sur des tranches de temps resserrées (quelques décennies) démontrent que le taux de réemploi de la roche, en un même lieu, dépend de la difficulté à se procurer des lames neuves venues de Suisse. En clair, plus c’est rare, plus on va l’utiliser.
Quelques données statistiques et chronologiques :
L’étude de E.Thirault regroupe aussi les lames par tailles (de 5 en 5 cm.), il obtient :
- 61% des haches entre 5 et 10 cm. (284 lames)
- 23% de haches entre 0 et 5 cm. (751 lames)
- 11% entre 10 et 15 cm. (140 lames)
- 2% entre 15 et 20 cm. (24 lames)
- 1% entre 20 cm et 25 cm. (15 lames)
- :0,5% entre 25 et 30 cm. (4 lames)
- :0,5% entre 30 et 35 cm. (4 lames)
23% de lames entre 0 et 5 cm., ça fait donc beaucoup de « votives »…
L’évolution chronologique montre une constante augmentation des tailles entre Néo Ancien et Néo Final. Ce qui ne veut pas dire qu’une petite lame sera nécessairement plus ancienne car statistiquement, le nombre total de lames est beaucoup plus important au Néolithique Final. Mais, une grande lame ne pourra appartenir au Néolithique Ancien, ce qui montre bien que l’économie de l’objet est plus important dans les périodes les plus anciennes.
Si on prend en compte la nature de la roche, on ne trouve que 47 lames en jadéite, soit à peine 4% du total alors que le périmètre géographique de son étude est relativement proche des carrières des Alpes Italiennes. On voit donc que ce critère est très discriminant.
Le rôle de l’emmanchement :
L’emploi d’une gaine en bois de cerf comme intermédiaire entre le manche et la lame permet d’amortir les chocs lors de l’usage en percussion lancée. Il permet aussi d’économiser sur le manche qui se fracture moins vite (et qui est beaucoup plus long à fabriquer que la gaine) et d’économiser sur la lame (car on peut utiliser des modèles plus petits) tout en gardant la même efficacité qu’une grande lame.
Très souvent une lame emmanchée va montrer une différence entre sa partie emmanchée et sa partie extérieure (lustrages, reprise de bouchardage pour une meilleure fixation, différence de couleurs et même traces de colle).
Des objets (parfois) non utilitaires :
A coté de ces outils, il existe aussi des lames de hache qui sont pas être destinées à équiper des outils utilitaires pour 5 raisons essentielles :
- Leurs dimensions (jusqu’à 45 cm) qui rend inapte à toute forme d’emmanchement
- L’énergie et le temps pour la réalisation qui permet de douter d’un usage utilitaire
- L’expertise nécessaire à la fabrication d’outils complexes (surpolissage)
- La présence de lames comme mobilier d’accompagnement des défunts
- L’origine lointaine des matières premières (les jadéitites Alpines en Bretagne)
Ces raisons attestent de fonctions autres que strictement utilitaires et dénotent une importance sociale et symbolique bien supérieure à la seule fonction technique d’outil de travail.
Une petite lame en grès vert de 3cm trouvé dans un champ de betteraves aura du mal à rentrer dans cette catégorie.
Des haches votives dans les dépôts volontaires :
Parfois, on retrouve ces objets dans le cadre de dépôts volontaires. On peut citer la découverte de La Bégude-de-Mazenc dans la Drôme en 1972 où les 10 lames polies sont constituées de roches semblables, dont huit sont de façonnage identique et très soigné, pour des longueurs forts différentes (de 15 à 35 cm).
Il semble que ces dépôts expriment deux faits :
- La capacité à réunir en un même lieu des objets les plus souvent exceptionnels
- La capacité à les soustraire du monde des vivants, car déposer des objets en terre équivaut à les détruire symboliquement (parfois même, ces haches sont brisées net).
On retrouve aussi cette signification dans les deux grandes haches Alpines plantées, tranchant vers le haut, dans une tourbière de l’Aisne (Vendeuil) ou dans celles des sépultures Bretonnes.
Des haches votives en contexte sépulcral :
Dans tout le néolithique, on retrouve des haches en contexte sépulcral. Au Néo Ancien et Moyen, le dépôt de ces lames procède d’un mode de distinction de l’individu et indique des différences de traitement des personnes dans la mort.
Au Néolithique Final, dans les sépultures collectives, le statut de la hache est plus difficile à percevoir car il n’est plus un objet attaché à un individu mais au site lui-même : simple outil déposé après l’achèvement de la construction, viatique de consécration ?
Aucun indice ne permet pour l’instant de répondre à cette question, mais on peut parler ici de dépôt votif (sans pour autant que la taille de la lame n’entre en jeu).
Quid des hachettes-pendeloques :
Les hachettes-pendeloques sont des petites lames de haches en roche tenace (jamais en silex), dépassant rarement les 5 cm. qui se distinguent par une perforation proche du sommet qui permet de les porter comme une pendeloque et peuvent donc être considérées comme des éléments de parure façonnés à partir de petites lames polies utilitaires.
Elles sont typiques du 4° millénaire et apparaissent en contexte funéraire comme élément de parure individuelle, porté en collier ou peut-être parfois au bras ou à l’oreille. Les hachettes-pendeloques sont donc investies d’une fonction de représentation liée à l’individu qui les porte.
Certains auteurs pensent que ce sont des haches très usées, se charge de l’histoire de son propriétaire et acquiert ainsi une valeur individuelle d’autant plus forte que la lame polie est constituée d’un matériau souvent rare. Jeter de telles objets étant impossible, ils sont déposés comme viatique funéraire et percés pour sortir du système de valeur de l’outil hache et entrer dans un autre système où elles assument un rôle de talisman ou d’amulette.
Conclusions :
En synthèse, pour casser le mythe de la petite « votive », on peut donc dire que :
- Il n’existe pas une lame mais des lames correspondant à des besoins différents. Et la petite lame d’herminette pour réaliser une mortaise est un besoin différent de la grande lame de hache pour éclaircir une forêt primaire.
- La lame est un objet dynamique qui se casse et s’use, entrainant un refaçonnage qui va diminuer la taille de l’objet
- La matière première n’est pas toujours disponible, ce qui va pousser certaines populations à user ces objets jusqu’au bout
- Le caractère votif n’est pas décelable en prospection (hors parure de type hache pendeloque) mais il est plus facile à déterminer en contexte sépulcral ou lors de la découverte d’un dépôt de plusieurs haches
- La hache comme objet symbole (non utilitaire) ne se définie pas par sa petite taille mais par d’autres postulats (origine lointaine, expertise technique, énergie dépensée…) qui implique une certaine rareté de l’objet
- L’analyse des tailles montre bien qu’une lame de moins de 5 cm. n’est pas rare
- L’analyse des lames du Néo Ancien montre bien que la majorité des haches est :5 cm.
- Le développement de l’emmanchement indirect (gaine en bois de cerf) à partir de Néo Moyen offre la possibilité d’utiliser des lames plus courtes
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Auteur : iron le 30/11/2010 13:35:39
n°92184R1 - reponse |
[1680]
bonjour manu
alors la ,bravo pour cette belle synthèse complète ..issue des connaissances scientifiques .....
je suis d'accord que l'on a trop vite tendance a les qualifier de votive.tu as probablement raison ,mais certains de ces petits objets garderont toujours une part de mystère,ne serai ce que leurs formes parfaites et leurs matières superbes ,souvent issus de matériaux loin de leurs régions. (elles sont ' mignonnes' et font rever ................... votive ou pas votive )
a bientĂ´t
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Auteur : amétix le 30/11/2010 14:28:30
n°92184R2 - toujours une part de mystère |
 Salut Ă tous,
Mon avis n'est qu'un avis d'amateur qui se pose parfois quelques questions sur ce qu'il trouve...
Super intéressant cet article, et je suis convaincu également que le terme votif est trop souvent, voire abusivement employé. Mais mon avis rejoint celui d'Iron.
Les haches en roches vertes se retrouvent partout, et souvent très loin de leur lieu d'extraction pour la matière. Si l'on prend pour exemple la serpentine pour les hautes vallée de la Durance et d'Ubaye, ou la cordiérite pour la Bretagne...ces deux roches (silicates) ont été utilisé pour fabriquer des haches. Pourquoi donc n'y-a-t-il pas d'autres outils réalisé avec ces roches.
Cet outil a pour moi eu une attraction supérieur sur l'Homme, et c'est peut-être pour cela que l'on en a réalisé dans des matières plus rares.
S'il ne s'agissait que d'efficacité dans l'utilisation pourquoi trouver ce type d'outil dans ces roches dans des zones à silex ???
Mais de là à voir des haches votives partout je reste sceptique et je rejoint les stats énoncées. C'est peut-être simplement qu'ils avaient du goût, et puis c'était le moment d'un échange aussi peut-être ? enfin ,tout cela ne tient qu'à moi pour cet avis.
@+
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Auteur : rapiette le 30/11/2010 16:26:48
n°92184R3 - toujours une part de mystère |
 Bonsoir
Je rejoins Ametyx. Je pense que tout cela est Ă la fois plus simple et plus complexe qu'on ne le pense
Ca me fait penser à Lourdes. Y'en qui peuvent offrir des cierges qu'on peut à peine porter tout seul à la Vierge Marie, d'autres qui peuvent à peine mettre un petit cierge. Y'a que le gros cierge qui sera considéré comme votif alors ? et pourtant les deux actes se seront faits dans le même esprit.
Ca me rappelle aussi un dessin humoristique que j'avais vu il y a longtemps: deux archéologues découvrent une poterie assez finement décorée, et commencent à phantasmer. Dans les nuages les esprits des disparus ayant utilisé ce pot de rigoler : ça être notre pot à caca
Bon, je ne vais certainement pas me faire des amis, mais alea jacta est!
Ă plus 
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Auteur : Aceromique le 30/11/2010 20:10:00
n°92184R4 - .. |
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Auteur : Philippe (72) le 30/11/2010 20:31:31
n°92184R5 - ... |
[987] Bonsoir,
Très bonne synthèse sur la notion de 'votif' qui ne peut en effet qu'être attribuée que dans un contexte; et même dans ce cas les archéologues se chamaillent.
Bonne soirée.
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Auteur : Manu02 le 30/11/2010 21:37:17
n°92184R6 - Reponse pour Ametix |
[889] Vous posez une question interessante : 'Pourquoi donc n'y-a-t-il pas d'autres outils réalisé avec ces roches ?'
En fait, les lames ne sont pas les seules productions en roches tenaces reconnues mais les autres objets fabriques en roches tenaces sont beaucoup plus anecdotiques : hache perforées (que l'on trouve aussi), armatures de flèche polies, bracelets, disques et sphéroïdes perforés ainsi que les billes constituent l’essentiel des outils, armes et parures réalisés en roches tenaces.
Il est donc normal de ne retrouver que des lames de haches car les roches tenaces se pretent surtout a la fabrication de ces outils.
Puis une deuxieme bonne question : 'S'il ne s'agissait que d'efficacité dans l'utilisation pourquoi trouver ce type d'outil dans ces roches dans des zones à silex ???'
Je suis d'accord sur ce point et j'ai bien defini ce qu'etait un objet non utilitaire : dimensions, énergie deployée, expertise, accompagnement des défunts et origine lointaine des matières premières
De la a y voir un caractere votif des qu'on tombe sur une lame de 3 cm, on peut s'interroger. Pour ma part, je parlerai plutot d'objets ayant un statut particulier. Un peu comme un communiquant qui m'expliquerait aujourd'hui que d'avoir une rolex a 50 ans est le signe qu'on a reussi sa vie...
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Auteur : iron le 30/11/2010 22:30:39
n°92184R7 - re |
[1680] salut manu
j'aime le therme (statut particulier )
quand a avoir réussi sa vie a 50 ans aprés l'achat d'une rolex
moi j'ai 54 ans et je suis pas prés de réussir ma vie,
chez nous on a pas de montre ,mais on a le temps.............
amicalement
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Auteur : amétix le 30/11/2010 22:57:18
n°92184R8 - pas de montre non plus |
Les montres je les fait toutes tomber en panne, ou bien je les perds, donc je n'en ai plus...l'exemple de la rolex est super néanmoins.
Je trouve excellente cette expression 'd'objet particulier', c'est vraiment ce que j'essayais d'exprimer. Je pense que l'homme ne change pas vraiment et posséder quelquechose de rare devait déjà apporter un certain statut social. On cite les rolex, mais la connotation d'argent pourrait déplaire. On peut très facilement, dans ce cas, transposer cela au tuning des voitures, et même à la mobylette tarfiquée avec le pot d'échappement dernier cri. Il s'agit de se démarquer du voisin dans tous les cas.
Une hache en cordiérite toute rutilante utilisée en plaine de Beauce çà devait causer à l'époque. Mais franchement face à une belle lame de silex polie çà devait plus faire du bruit que du rendement...comme les pots d'échappement des mobs finalement. lol
J'aime bien cette idée de profondeur de l'âme humaine qui n'aurait pas tellement changer depuis quelques milliers d'années...peut-être déjà les prémices de la frime. lol
En tout cas le côté votif en prend une claque et sur cela je dis un grand merci à Manu car on revient à du très concret finalement. On voit peut-être parfois nos ancêtres un peu plus mystique qu'ils ne l'étaient dans la vie de tous les jours.
Et encore une fois hors fouille...il y aura toujours de la place pour le rêve néanmoins.
@+
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Auteur : FDLC le 01/12/2010 00:33:14
n°92184R9 - ... |
 Bonsoir,
Belle remise au point du votif en préhistoire, j'aime bien la phrase d'amétix :
peut-être déjà les prémices de la frime, le bling-bling, je pense sincèrement que l'homme préhistorique était autant frimeur et 'beauf' que ceux de maintenant,
ils se frimaient la gueule entre eux à coup de gadgets comme maintenant c'est pas très encourageant vu le nombre de siècles passés.
A tantĂ´t 
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Auteur : Jullien le 01/12/2010 07:12:38
n°92184R10 - Haches |
 Très intéressant, ce fil !
Toutes les hypothèses sont en effet permises concernant les 'mini-haches'.
Le sujet revient souvent sur la table, mais une chose au moins me parait certaine : les très petites haches néo n'étaient certainement pas des outils au sens propre du terme.
Peut-être serait-il intéressant de créer ici même une base de donnée (BDD en jargon DPesque) regroupant ces petits objets ? Je me suis déjà amusé à regrouper (sur mon ordi) les plus petites qui ont été postées sur le forum.
Z'en pensez quoi ?
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Auteur : Manu02 le 01/12/2010 08:26:14
n°92184R11 - rĂ©ponse pour Jullien |
[889] Bonjour Jullien : Tu dis 'mais une chose au moins me parait certaine : les très petites haches néo n'étaient certainement pas des outils au sens propre du terme.'
Je ne partage pas cet avis, à moins de penser qu'une hache de nos jours ne soit que ça :
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Auteur : Manu02 le 01/12/2010 08:27:13
n°92184R12 - Suite pour Jullien |
[889] Mais une hache peut être aussi ça :
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Auteur : Manu02 le 01/12/2010 08:28:08
n°92184R13 - Suite pour Jullien |
[889] Et encore, une lame de hache aurait pu servir à ça :
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Auteur : Manu02 le 01/12/2010 08:33:38
n°92184R14 - Fin pour Jullien |
[889] Donc on le voit, mĂŞme aujourd'hui, on a des grandes, des moyennes et des petites lames de hache, de hachette ou de ciseau.
Je crois donc à l'aspect utilitaire des petites lames, d'autant qu'on en trouve des milliers dans le Sahara et qu'on ne devait pas avoir trop de temps à gâcher il y a 5000 ans pour faire des petites haches qui ne servent à rien.
Un dernier rappel aussi pour souligner que dès le Néo Moyen, une majorité de haches sont emmanchées dans des bois de cerf, ce qui limite la taille des lames pour une utilisation tout aussi optimale.
Voir photo ci dessous (déjà posté, désolé).
On en reparle .
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Auteur : Jullien le 01/12/2010 09:10:40
n°92184R15 - Hum ! |
Manu, je prends note de ton commentaire, mais je crois que nous ne parlons pas de la mĂŞme chose.
Je fais personnellement aux TRES petites hache polie, ne pouvant visiblement avoir aucune utilisation en tant qu'instrument de travail.
Je t'invite à jeter un oeil sur le post n° 77624, dont voici une illustration ci-dessous : que peut-on espérer d'une hache mesurant 20mm pour un poids de 1.6 grammes ???
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Auteur : Manu02 le 01/12/2010 09:33:11
n°92184R16 - D'accord avec Jullien |
[889] Je suis d'accord avec Jullien.
Sur la photo ci dessous, on voit bien 2 lames qui ont été emmanchées (bouchardage et couleur différente) mais pour la troisième, c'est vrai que j'ai un doute...
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Auteur : brannos le 01/12/2010 09:47:09
n°92184R17 - Votif |
[1014] Bonjour,
Sans vouloir éliminer le sens de prestige et cérémoniel de certaines haches en roches alpines, mais aussi en silex, (Bordes disait le terme de ' rituel ' ou de ' votif 'est employé quand on veut cacher son ignorance), il est certain que la majorité des petites haches en roches « vertes » était utilitaires.
Par exemple dans les fouilles de Clairvaux et de Chalain sur les 150 haches découvertes la moyenne est d’environ 6cm pour 84 lames, 8cm pour 35 lames et une dizaine dépassent 15cm de longueur.
Dans les réserves d’un canton Suisse il y a environ 800 petites gaines de haches en bois de cerfs, trouvées en fouilles.
Bien cordialement.
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Auteur : Gigi13 le 01/12/2010 11:35:26
n°92184R18 - autre hypothèse |
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Auteur : amétix le 01/12/2010 15:19:53
n°92184R19 - jouet |
Je pensais aussi à cette hypothèse donnée par Gigi, çà fait penser au play-mobil, ou aux cow-boy et aux indiens.
Enfin nous on a le plastique à notre époque, çà fait moins mal quand on touche au but...
@+
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REPONDRE A CETTE DISCUSSION |
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Bonsoir 
Bonjour, on a retrouvé dans les tourbières des arcs extrêmement vieux, mais dans le lot il y en avait un qui de part sa taille était destiné à un enfant. il est fort probable que ces petites haches puissent être destinées aux enfants. 