Auteur : Michel_V le 24/05/2012 17:23:30
n°105675R0 - et encore une cuche ... |
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Auteur : nicoléon le 24/05/2012 21:45:45
n°105675R1 - re cruche |
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Auteur : Michel_V le 24/05/2012 22:10:11
n°105675R2 - re re cruche |
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Auteur : iron le 24/05/2012 22:10:30
n°105675R3 - RE |
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Auteur : Vincent 29 le 24/05/2012 23:04:46
n°105675R4 - The Cruchman !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! |
 mon Michel !
Je suis sur que lorsque tu reçois une cruche, tu l'examine à fond cherchant les moindres détails sur sa surface !!!!
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Auteur : rapiette le 25/05/2012 09:30:51
n°105675R5 - cruche |
salut Michel V.
une question bête :
est-ce vraiment voulu ou un hasard que le col de la cruche soit déjetté , enfin ne soit pas dans l'axe du reste de la cruche ( facilité pour verser quand le col de la cruche est plus incliné )
à +
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Auteur : Michel_V le 25/05/2012 10:51:34
n°105675R6 - Cru-cruche.... |
Mon cher Rapiette , il n'y a pas de bête question ! En plus, celle-ci est intéressante, car elle touche la cuisson même des grès anciens.
Comme à l'époque, il n'y avait pas de thermomètre, le potier devait chauffer son four au pif... c-à -d savoir juger à l'oeil si la glaise était à la bonne température ( entre 1300 et 1400°C). Comme la glaise, fraichement tournée était encore humide, elle perdait déjà +/- 15% de son volume dans le four et tout dépendait de so emplacement dans ce four. En plus, la température n'était pas égale partout à l'intérieur du four. Bref, cela donnait bien souvent des déformations involontaires des pièces. Pire encore, parfois les pièces éclataient par la chaleur ou par un bulle d'air restée dans la matière ( la glaise devait d'abord être malaxée avec les pieds par les apprentis potiers, afin que les boules de glaise prévues pour la fabrication des cruches soient bien tassées pour ne plus contenir de bulles d'air... çà ne réussissait pas à chaque coup...)
En conclusion, chaque fournée était une nouvelle aventure hasardeuse où tout pouvait se produire. Ici aussi, lorsque le sel a été ajouté en vue de la glaçure, le potier a du avoir la main lourde à un cerrtain endroit, ce qui explique cette grosse goutte de glaçure d'un côté, tandis qu'à l'avant de la cruche le col n'est pas glaçuré. Quand le four était refroidi après une semaine, il était donc ouvert et c'était à chaque coup la ''surprise'' qui fesait que le potier fasse un bond de joie, car la cuisson était réussie ou les grincement de dents, car tout le contenu du four était perdu.
J'ai un bouquin allemand qui raconte l'histoire de ces potiers et aussi le résultat de leur travail. En allemand, on appellait les défauts de cuisson dans le four ou tout simplement les pièces perdues ou presque, des ''ofenfehler'' ou défauts de four. Ces pièces là étaient jettées généralement dans un trou à côté du four.
Toutes les pièces qu'on peut acquérir actuellement sont pour 90% des défauts de four. C'est rare de trouver une pièce intacte qui à passé les siècles sans casse. A moins qu'elle ne soit restée 500 ans bien sécurisée dans un grenier.... mais çà , c'est du rêve. Ces cruches et poteries étaient des objets utilitaires et étaient donc utilisées journalièrement comme on le voit sur les peinture de P.Breughel l'ancien.
Personnellement, je ne connais pas un seul amateur(collectionneur de grès anciens) qui possède un collection parfaite. En plus, il faut même se méfier de pièces trop jolies, car très souvent elles ont été restaurées. Je reçois mensuellement un mail d'un restaurateur allemand qui m'envoi des photos de pièces restaurées. C'est bon que le gars est honnête et que ces photos montrent les stades différents de la restauration. Je vous assure que certaines pièces ne contiennent plus que un tiers de la pièce originale et tout le reste est refait et ensuite repeint. Ici je le sais et je regarde ces pièces, mais lorsque je fais une acquisition, je dois être prudent car çà ne m'intéresse pas d'acheter un ''bidule'' composé de 70% de plâtre repeint et de 30% de pièce valable. Seulement tout les restaurateurs ne sont pa aussi honnête que celui là et les vendeurs professionnels le sont encore souvent moins ! Je préfère acheter chez une mémé qui avait encore une cruche dans sa cave ou son grenier et qui me la vend comme çà , la merdouille y comprise parfois ! 
Tout ceci explique en deux mots pourquoi les pièces que je vous montre ont parfois de drôles de formes ou qu'elles présentent des cassures etc...... mais au moins, c'est de l'original !
Voici une choppe très rare, dans un état : '' restauration musée''.



Cette choppe représente probablement des dignitaires de l'époque : Un chevalier, un prélat (enfin, je suppose), un magistrat (probablement) et un autre Gus de noblesse. Parfois il faut se contenter de çà .... car se sont des pièces parfois quasi uniques.
Néanmoins, je la préfère comme çà que complètement rafistolée et que je ne me doute de rien. Ici, je sais ce que j'achète et le prix étaient aussi en rapport avec l'état de la pièce. Ce qui est honnête également.
Voilà , conclusion, la question était intéressante et la réponse explique le pourquoi des petits défauts de la cruche.
Je te remercie pour ton intervention Rapiette.
En passant, je salue Iron et Vincent ( ''The Cruchman'' )

Michel 
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Auteur : rapiette le 25/05/2012 19:32:51
n°105675R7 - Cru-cruche |
merci Michel
au moins j'aurais appris quelque-chose aujourd'hui. Je pense qu'à force d'avoir des ratés de four, les apprentis devaient avoir aussi la cruche déformée à force de prendre des coups
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Auteur : Michel_V le 25/05/2012 21:35:33
n°105675R8 - Mmmm.... |
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Auteur : Vincent 29 le 25/05/2012 22:04:37
n°105675R9 - . |
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Auteur : Michel_V le 26/05/2012 18:33:54
n°105675R10 - Salut Vincent ..... |
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Auteur : biface22/50 le 26/05/2012 19:44:52
n°105675R11 - re |
Bonjour à tous
Pour participer à ton spot Michel je me permets de vous présenter un pichet à cidre traditionnel du Nord Cotentin lieu ou je réside dans la Manche (50).
Les pots cochon sont pour la plupart issus de la région de Néhou et de Sauxemesnil , principaux centres potiers du département de la Manche depuis le Moyen Âge.
A tantôt
biface22/50
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Auteur : biface22/50 le 26/05/2012 19:50:38
n°105675R12 - re |
re
Si le pot cochon, d’aspect décoratif et naïf, ventru et à col étroit, est destiné à un usage quotidien, le pichet dit 'Marquis', qui en reprend la forme générale et les mensurations , ne s’invite à table qu’aux grandes occasions. De teinte brun-roux, brun clair, vert clair ou vert foncé, représentant le plus souvent un personnage barbu, coiffé d’un tricorne, portant gilet, jabot , boutons et/ou épaulettes, le pot 'Marquis' n’est traditionnellement de sortie que lors des repas de mariage.
Nombre de ces céramiques vernissées, réalisées de manière artisanale à partir d’un bloc d’argile, dont certaines datent du 18ème siècle, sont de nos jours considérées comme de véritables oeuvres d’art tel le pichet Marquis de Sauxemesnil, appartenant à la collection de céramiques normandes du docteur Stephen-Chauvet, exposé au musée Quesnel-Morinière de Coutances.
A tantôt
biface22/50
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Auteur : Michel_V le 26/05/2012 21:27:19
n°105675R13 - Bonjour Biface |
Je te remercie pour ton intervention, car en effet, en dehors de la région rhénane, je n'ai pas beaucoup d'exemples de poterie traditionelle en grès, décorée avec des personnages ou de représentation animalières. Ce qui me frappe le plus c'est le personnage barbu, car il se fait que ces personnages barbus se retrouvent également dans toute le région rhénane. Contrairement à celui-ci qui est en habit solannel de la tête au pieds, les cruches rhénanes ne montres qu'une applique d'un visage barbu. Certaines pièces montrent des décors floraux ou des macarons avec des visages et/ ou des textes, souvent bibliques. Raeren est le seul centre qui à produit au 15ème siècle les cruchons dit '' au joueur de cornemuse '' représenté en pointillé. Ce type n'est plus d'usage au 16ème siècle.
Voici une cruche datant du 16ème siècle provenant du centre potier de Frechen, près de Cologne.
(Propre collection)
Cette cruche au visage barbu est fabriquée jusqu'au 18ème siècle et plus tard, plutot comme poterie à caratère historique et nostalgique. Les cruches des 17ème et 18ème siècle surtout portent des appliques de visages de plus en plus stylisés.
Ton pichet au cochonnet est marrant, mais celui à l'homme barbu est exceptionnel au niveau représentation et finition. Superbe !! Ce pichet marquis est en effet une vraie oeuvre d'art, c'est exact.
Les grès rhénans ne sont trouvé qu'en grès glaçuré brun, beige ou gris.
Même plus tard, on ne les trouve jamais en d'autres couleurs comme les terres cuites polychromes dês mêms périodes. Je suppose qu'il doit y avoir également des collectionneurs de ce genre de céramique.
Je voudrais justement demander s'il y a eu une grande évolution dans les représentations décoratives des ces pots et pichets. L'habillement du personnage barbu fait fort 18ème siècle. Je me demande comment étaient les premieres représentations datant de périodes ultérieures. En touts les cas, la céramique de par chez toi est intéressante. je vais un peu regarder si je trouve quelque chose à ce sujet su gogol.
Pour terminer, voici une cruche au joueur de cornemuse, où j'avoue, il faut ''deviner'' la cornemuse.... . La photo provient du musée de Dusseldorf (Allemagne) ou est rassemblée la plus grande collection de poterie de Raeren. Ce type de cruche existe en beaucoup de variantes, même jusqu'a des pots à 3 anses !

Michel 
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Auteur : biface22/50 le 27/05/2012 12:12:45
n°105675R14 - re |
Bonjour à tous 
Elles sont moins anciennes que les tiennes Michel.
Ces poteries datent pour les plus âgées du 18ème siècle.
D'autres exemple et un lien vers un atelier de potier.
A tantôt
biface22/50
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Auteur : biface22/50 le 27/05/2012 12:13:35
n°105675R15 - re |
Un autre modèle
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Auteur : biface22/50 le 27/05/2012 12:17:31
n°105675R16 - re |
Re
Petit lien vers un artisan potier.
http://www.histoirenormande.fr/251
A tantôt
biface22/50
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Auteur : Michel_V le 27/05/2012 15:42:00
n°105675R17 - Oooohh !!!!...... |
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